Plusieurs milliers d'ouvriers du textile
ont demandé justice dimanche, trois ans après la catastrophe du Rana Plaza, un bâtiment industriel qui s'était écroulé le 24 avril 2013 en provoquant la mort de plus de 1.100 personnes.
« Trois années se sont écoulées et la justice n'est toujours pas passée » « Personne n'a été déclaré responsable de l'une des plus graves tragédies provoquées par l'homme. »
Cette tragédie avait montré au grand jour les conditions de travail déplorables des quatre millions d'ouvriers du secteur textile alors que le Bangladesh, deuxième plus grand exportateur mondial du secteur, fabrique à tour de bras des vêtements pour les distributeurs occidentaux.
Au moins 1.138 personnes ont péri dans la catastrophe. Plus de 2.000 personnes avaient été blessées, dont bon nombre ont été mutilées.
De nombreux groupes, dont Benetton ou les chaînes de distribution Auchan, Mango, Primark ou Carrefour, ont été soupçonnés d'avoir sous-traité leur production à un moment ou à un autre au Rana Plaza.
Les autorités ont achevé l'an passé le versement des indemnités aux 3.000 victimes. Mais leur montant est insuffisant, selon les survivants: « J'ai touché 4.000 takas (45 euros) par mois pendant deux ans. Mais désormais, plus rien»confie Swapna Bibi, 25 ans, qui est restée prisonnière des décombres pendant quatre jours.